3.1.1. Les prothèses analogiques ou conventionnelles Les
sons captés par le microphone sont convertis en signaux électriques
de même nature. Ces prothèses sont appelées conventionnelles
parce qu’avant l’arrivée de la technologie numérique,
le traitement numérique était standardisé à l’ensemble
des circuits.
3.1.2. Les
prothèses programmables Ce type de prothèses dispose d’un programme informatique
leur permettant de garder en mémoire les reglages de la prothèse.
Un des premiers progrès de l’avancée technologique fut
de programmer ou de régler les prothèses à partir d’un
ordinateur ou d’une console informatique.
3.1.3. Les prothèses numériques Cette
nouvelle technologie est une vraie révolution dans le monde des
prothèses. Ici, le son capté par le microphone est converti en
nombres (code binaire), ces différents nombres pouvant êtres manipulés
via l’ordinateur. Il devient donc possible de traiter un signal sonore
sur un nombre infini de paramètres. Ces prothèses révolutionnaires
sont capables d’effectuer des millions de calculs à la seconde.
Elles peuvent donc analyser l’environnement en temps réel et adapter
l’amplification du son en prenant compte des différents paramètres
extérieurs. Leur qualité de son et leur grande précision
surpassent les capacités de l’analogique et s’adaptent
donc mieux au besoin des clients.
3.1.4. Les prothèses multicanaux Elles
peuvent êtres munis de 2, 3 ou plusieurs autres canaux mais en
général 2 suffisent. En général un canal est dédié au
traitement d’une fréquence. On peut donc modifier une partie du
spectre fréquentiel sans agir sur l’autre et vu que chaque
canal est indépendant de l’autre, on peut traiter le signal de
façon différente pour chacun des canaux. Chaque partie du spectre
est modifiée indépendamment par un canal, puis, en sortie, on
assemble les différents canaux pour créer la modification sonore
voulue. Cette catégorie étant compliquée nous ne rentreront
pas dans les détails.
3.1.5. Les prothèses multiprogrammes Différentes configurations sont réglées, enregistrées
dans des mémoires et utilisées pour s’adapter aux différents
environnements sonores. C’est comme si le malentendant possédait
plusieurs prothèses auditives et qu’il les choisissait pour telle
ou telle situation particulière.
Certaines prothèses s’ajustent automatiquement en fonction des éléments
extérieurs pour choisir le programme qui semble plus approprié pour
l’environnement sonore.
3.2.1. Les contours d'oreilles
(BTE) C'est
la prothèse
la plus utilisée de nos jours (60% du marché de la prothèse
auditive). Elle est hélas visible mais très fiable. L'électronique
est logée dans une coque qui se loge derrière le pavillon auditif,
le son est canalisé par un tube de l'embout interne de l'oreille jusqu'au
conduit auditif. En règle générale, les BTE procurent
une amplification plus grande que les appareils de taille plus réduite
en raison d'une plage de puissance plus large et d'une alimentation plus puissante.
Ils conviennent donc aux malentendants atteint de tous types de surdité aussi
bien légère que profonde. Aujourd'hui de plus en plus de contours
d'oreilles sont miniaturisés et les plus récents d'entre eux
bénéficient d'une technologie numérique.
3.2.2. Les intra-auriculaires (ITE) L'intra-auriculaire
est une prothèse très discrète
ce qui conduit un grand nombre de malentendants à choisir
ce type de prothèses (35% du marché).
Les fabricants ont donc mis au point des appareils
d'une grande discrétion, ayant les mêmes
performances et les mêmes réglages que
les contours d'oreilles. Après une prise d'empreinte,
la coque (renfermant les composants électroniques)
est fabriquée sur mesure. Les appareils intra
sont utilisés dans des cas de perte moins importantes
dans la mesure où le taille de l'instrument
influe sur le niveau d'amplification. Ils se logent
directement dans le creux de l'oreille. Ils peuvent être
de deux sortes:
• L'Intra-conduit
L'intra-conduit se place à l'intérieur du conduit auditif. Il permet
de corriger des surdités faibles et moyennes. Ses capacités sonores
sont excellentes, mais sa miniaturisation le rend fragile et délicat à régler.
• Intra-profond
(ou intra-conque) L'intra-conque se
pose dans la conque du pavillon de l'oreille. Il est préconisé dans
les cas de surdité moyennes et sévères. D'une
technologie similaire à celle des contours d'oreilles, il
présente l'avantage d'être plus discret de par sa
position au creux de l'oreille. Certains modèles se passent
de bouton de mise en marche, celle-ci étant alors automatique
au contact de la peau.
3.2.3. Les lunettes auditives Ce
type de prothèse auditive transmet l'information sonore non pas
par la voie aérienne mais par la voie osseuse. L'appareil
se présente comme une branche de lunette. Après le
traitement, les sons captés sont restitués sous forme
de vibrations puis transmises au vibrateur qui, placé en bout
de branche, fait contact avec la mastoïde. Ce type de prothèse
est utilisé pour des patients inappareillables par conduction
aérienne.
Il faut savoir que toutes ces différentes prothèses comportent
la même structure interne à savoir l'alimentation, le microphone,
le transducteur qui traite le signal et le haut-parleur.
3.3.1.
L'alimentation L'alimentation est habituellement une pile ou parfois,
sur les implants cochléaires,
une batterie rechargeable séparément sur le secteur. La batterie
est une alimentation qui est responsable des trois quarts du volume et de l'appareillage
et de son poids, malgré la miniaturisation des pièces. Une prothèse
consomme d'autant plus d'énergie que la perte auditive est grande.
3.3.2. Le microphone Le microphone capte le signal extérieur
(musique, parole...). Il existe deux types de signaux:
• les directionnels
(Cf.4.3.1)
• les omnidirectionnels (Cf.4.3.1)
3.3.3. Le transducteur Le transducteur ou traducteur effectue
les « traitements » ou
modifications du signal d'entrée et le modifie en un signal de sortie
mieux adapté aux différents patients.
3.3.4. Le haut-parleur Le haut-parleur est une petite membrane
qui vibre sous l'action du courant électrique
venu d'un transducteur. Il doit être placé de façon à éviter
l’effet larsen.
Effet Larsen : La grande difficulté des appareils auditifs
est l'effet Larsen. Lorsque le haut-parleur est près du microphone et
lorsque l'on a une grande amplification, le son émis est entendu par
le haut-parleur est entendu par le microphone. Celui-ci amplifie donc le signal
et se produit un cercle vicieux qui se matérialise par un sifflement
strident.